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AU THEATRE DE TIZI, C'EST LA GRANDE GALERE

A Tizi Ouzou, le ministère de la culture vient de dégommer l'un des directeurs les plus sérieux et les plus intègres, le plus compétent, Ahmed KHOUDI qui occupe ce poste depuis moins de trois mois après le limogeage déguisé en mutation de Faouzia Ait el Hadj, désignée, entre-temps, dans un fantomatique théâtre régional (encore) à El Eulma, après des démêlés avec la direction de la culture. Connu pour son sérieux, ayant déjà démissionné de ce même poste (TRBéjaia), il y a plus d'une quinzaine d'années, il vient de comprendre, à ses dépens, que rien n'a changé dans ce secteur où le copinage côtoie le clientélisme et l'opportunisme. Il n'aurait, contrairement à ce qu'avance le directeur de la culture de Tizi Ouzou, pas démissionné, mais a été poussé à quitter son poste après avoir esquissé un amer constat de la situation d'une structure qui va à vau-l'eau et d'affaires qui seraient peu amènes. Certes, il aurait pris son départ comme une délivrance. C'est l'ère du théâtre sans public, où les affaires semblent fleurir au détriment de cette culture élitaire pour tous. Des textes sont payés sans qu'ils soient montés, des conseils "artistisques" voient leurs membres squatter les places d'auteurs, tournant le dos à toute éthique, des directeurs qui créent des "coopératives" leur permettant peut-être d'arrondir les fins de carrière dans un univers peuplé de rumeurs, où le théâtre a déjà pris la clé des champs.
Quand décidera t-on à s'intéresser sérieusement aux affaires de la culture?

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