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RENCONTRE (IMAGINAIRE) AVEC MOSTEFA LACHERAF
Par Ahmed CHENIKI

En guise de présentation, il m’avait d’emblée posé une question : «Connaissez-vous cette femme ?». Surpris et ne trouvant pas de mots justes, je m’étais tu. Mais il n’arrêta pas : « Voyons, ce n’est pas sérieux !» Il ne m’avait pas laissé le temps de prononcer un mot. Il était visiblement déçu. Je ne comprenais pas, d’autant plus qu’il ne m’avait pas donné le nom de la personne. La femme souriait, elle aussi, un peu gênée. Il daigna enfin me dire son nom : Denise Barrat*.
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RENCONTRE (PRESQUE) IMAGINAIRE AVEC TAHAR DJAOUT

PAR AHMED CHENIKI
Je ne sais pourquoi il voulait que nous nous rencontrions, pas loin de l’ancien siège d’Algérie-Actualité, dans un petit café rachitique, rongé par la fatigue des ans et les jeux peu amènes de l’ennui. C’est vrai qu’il aimait Fellini, ce lieu ressemblait étrangement à ces espaces amusément obscurs que la caméra de ce grand cinéaste italien faisait naître en l’investissant d’une singulière aura. Il souriait, il n’arrêtait pas de sourire, caressant continuellement sa moustache en croc qui semblait enrouler les fils tendus de l’imaginaire. 
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RENCONTRE (PRESQUE) IMAGINAIRE AVEC  MOHAMED ARKOUN

PAR AHMED CHENIKI
Je n’ai jamais rencontré Mohamed Arkoun avant ce jour ensoleillé de mai où nous nous sommes entendus pour évoquer son parcours et gamberger autour d’un café sur des questions trop sérieuses, des sujets convoquant l’histoire, l’anthropologie et la sociologie. Elégamment accoutré d’un costume bien coupé, une chevelure blanche trop bien coiffée, cet homme, d’une politesse extrême, au sourire infini, maîtrisant quatre langues (le kabyle, le français, l’arabe et l’anglais), se lance, tel un fleuve tranquille, dans une discussion sur des thèmes relevant de l épistémologie et de la philosophie. Il parle, n’arrête pas d’évoquer, lui l’élève pauvre d’une école rachitique d’un village reculé, Taourirt Mimoun, ses anciens instituteurs, M. et Mme Bouchet, qui lui ont permis de savourer le savoir et de s’intéresser aux choses abstraites, ses parents qui se sont sacrifiés pour qu’il aille à Oran, puis à Alger, avant d’atterrir enfin dans la prestigieuse université de la Sorbonne où il devint maitre-assistant, puis professeur.
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RENCONTRE (PRESQUE) IMAGINAIRE AVEC KATEB YACINE

Par Ahmed CHENIKI
Il n’en peut plus. Il piaffe d’impatience de s’exprimer devant les gens, ceux qu’il aime, les gens modestes qui vivent l’ineffable condition d’humiliés au moment où on n’arrête pas de parler en leur nom alors qu’ils n’existent pas, aux yeux de ceux qui, à longueur de journées, ânonnent sans fin qu’ils sont le « peuple » . Il respire un coup, comme au théâtre, se prend à témoin tout en me bombardant d’ un regard hagard et commence à me narrer ses positions, notamment en octobre 1988 et son article tronqué, mal interprété à l’époque, paru dans un journal, Le Monde, qui se targue d’être libre alors qu’il fait tout pour manipuler le propos de l’autre, refusant même, d’autorité, de publier sa mise au point. 
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RENCONTRE (PRESQUE) IMAGINAIRE AVEC RACHID MIMOUNI

PAR AHMED CHENIKI
Un soleil éclatant peuple les ruelles d’Alger, les effluves de cigarettes se répandaient vite dans ce petit café maure, pas loin du tribunal et d’un commissariat de police, Cavaignac, donnant à vivre un printemps qui ne pouvait qu’être beau, malgré de fortes senteurs de lendemains incertains. Rachid Mimouni, cet enfant de Boudouaou, trop timide, les doigts jaunis par une épaisse fumée, n’arrête pas de bouger, de murmurer des bribes de mots, des onomatopées. Je faisais des efforts inhumains pour comprendre, saisir le sens de lambeaux de mots qui, me semblait-il, disaient l’irrépressible mal d’être de cet homme, très politisé et très ouvert, refusant l’arbitraire, grand ami de beaucoup d’entre nous dont Kateb Yacine, Tahar Djaout, Boudjema Kareche et bien d’autres « perturbateurs au sein de la perturbation » pour reprendre cette belle expression de Kateb Yacine. 
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Honte à ceux qui encouragent le crime du plagiat par leur silence

Par Ahmed CHENIKI

Le plagiat qui est un crime, une pratique délinquante menace tragiquement la sécurité nationale et gangrène gravement toutes les institutions nationales.

Un critique égyptien vient d’accuser un professeur algérien de plagiat. La chose mériterait d’être sérieusement vérifiée, d’autant plus que le plagiat est devenu une denrée plutôt fertile en Algérie et dans les pays arabes. Qu’est-ce que le plagiat ? Quelle est la frontière entre plagiat et intertexte ? Ce type de vol caractérisé touche tous les secteurs de la vie nationale.
A l’université, une importante partie des enseignants et des étudiants sont devenus des maîtres en la matière. Des thèses de doctorat et de très nombreux mémoires de magister sont tout simplement une compilation de faits construits sous la forme du « copier-coller ». Dans le monde du théâtre et de la culture, la chose est évidente. Des auteurs considérés comme des « cheikhs » de l’écriture dramatique n’arrêtent pas de jouer à cette confortable et paresseuse gymnastique. Les univers législatif et juridique restent marqués, par endroits, par ce fléau. Il y aurait des centaines de cas prêts à être rendus publics. Aujourd’hui, les logiciels anti-plagiat sont légion. Le statut de l’enseignant-chercheur promet des sanctions lourdes, mais jusqu’à présent, aucun universitaire n’a été poursuivi pour ce grave délit de corruption aussi condamnable que les cas de détournement à la SONATRACH, l’autoroute Est-Ouest ou le secteur de la culture.
Dénonçons cette forfaiture qui est devenue un véritable sport national. Il y va de l’avenir du pays et de sa sécurité nationale mise à mal par ce type de pratiques extrêmement graves reflétant l’état lamentable de nos établissements d’enseignement supérieur. A l’université, les gens sont au courant de qui a plagié qui et savent que l’impunité touche cette catégorie d’universitaires, tous grades confondus (professeurs, maîtres de conférences, maîtres-assistants). Ce serait intéressant de relire tous les mémoires et les thèses et de les vérifier au moyen des logiciels anti-plagiat. Il y aurait d’énormes surprises. A quoi sert la commission d’éthique du ministère de l’enseignement supérieur dirigée par Abdelhamid Aberkane ? Le statut de l’enseignant-chercheur considère le plagiat comme une faute du quatrième degré, mais ce texte reste encore non appliqué. D’ailleurs, les textes d’application ne sont pas encore élaborés alors que le décret portant statut de l’enseignant chercheur date de mai 2008. Des enseignants reprennent tout simplement des cours directement d’Internet, sans citer la source. La chose est simple. Les « conseils scientifiques » n’ont de « scientifique » que le nom, expression de l’absence tragique des universités algériennes dans les classements internationaux. On se souvient qu’Algérie-Actualité avait, dans les années 1980, publié une série de textes plagiés par nos universitaires. Des cas de plagiat sont rendus publics ici et là : à Sidi Bel Abbès, trois professeurs de chimie ont reproduit des articles tirés d’une revue marocaine. Une affaire non encore élucidée au ministère de l’enseignement supérieur pose problème. Des universitaires de Annaba, Tlemcen, Constantine, Alger et ailleurs se sont nourris illicitement de cette reproduction facile et confortable des travaux des autres. Des institutions universitaires et des centres de recherche étrangers ont, à plusieurs reprises, alerté sur ce mal qui ronge les universités étrangères. Aujourd’hui, un lobby du plagiat semble avoir pris forme dans nos universités, empêchant tout examen ou sanction contre ces pratiques. Cette banalisation du mal est l’expression de la grave déliquescence des espaces universitaires algériens et de la mauvaise gestion d’une université fermée à tout mode de fonctionnement démocratique fondé sur le mode électif comme c’est le cas des universités étrangères sérieuses. Le plagiat devrait être considéré comme un crime devant mener son auteur à l’exclusion de l’université et au retrait des diplômes. Si on faisait le ménage à l’université, en partant de cette question éthique et de cette pratique délinquante, de nombreux enseignants seraient invités à quitter les lieux. Mais tant que la transparence est absente, les choses resteront en l’état, d’autant plus que les jurys de complaisance sont légion, sans compter cette prime de 100000 dinars accordée à tout enseignant faisant soutenir son étudiant en thèse de doctorat en moins de quatre-cinq ans qui favorise cette pratique. Il faudrait repenser profondément les conditions de soutenance et le choix des membres des différents jurys. Comme cette triste réalité d’accepter des thèses réduites à un simple travail de compilation, c’est-à-dire poussant à l’élaboration de « thèse de thèses », la négation même du doctorat. Cette manière de faire est surtout présente en lettres et langues et dans les sciences sociales où sévit une manière de faire désormais systématique, scindant la thèse en deux partie, « théorique » (tout simplement une simple synthèse) et pratique.  
L’université n’est pas la seule structure à user de ce type de pratiques, la presse, par exemple, est également le lieu de prédilection de ce sport qui touche tous les journaux algériens, sans exception. Les anciens d’El Moudjahid se souviennent bien de cette scène où une journaliste criant au scandale parce qu’elle aurait été plagié par un collègue qui, en fin de compte, n’avait fait que reproduire un article d’Alger-Républicain que tous les deux ont tout simplement volés. Beaucoup de journaux d’après 1990 ont reproduit l’architecture et même parfois les titres de quotidiens étrangers, expression d’une absence manifeste d’imagination. La reprise bête et méchante des dépêches d’agences ou des communiqués de presse, usant de signatures maison,  marque le quotidien de la presse algérienne. La presse est truffée d’articles volés. 
Les structures étatiques sont souvent une copie conforme des appareils institutionnels français. Cette manière de faire transparait d’ailleurs dans le discours de nombreux politiques algériens.


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Le théâtre en Algérie, état des lieux et propositions de sortie de crise

DOCUMENT REALISE PAR AHMED CHENIKI

 Les premiers textes législatifs de 1963 et de 1970 avaient, au moment de leur promulgation, répondu aux attentes des hommes de théâtre, mais, aujourd’hui, il s’avère que ces textes sont marqués par une certaine obsolescence. 

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MASTER 1- LITTERATURE COMPAREE: TEXTES CHOISIS
COURS MASTER 1- APPROCHES CRITIQUES
UNIVERSITE D'ANNABA
MASTER 2- ARTS DU SPECTACLE
TROISIEME ANNEE: THEATRE

LITTERATURES FRANCOPHONES (Deuxième année-LMD)


 

 
 



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